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Les commères
  • Dis-donc Louise, tu connais la chanteuse Raiyoncé ?
  • Raiyoncé ? ça ne me dit rien.
  • Faut vraiment que tu te mettes à la page. Tout le monde la connaît. Elle est blonde, Américaine.
  • Elles sont toutes blondes et Américaines. Elle chante quel genre de musique ?
  • Qu’est-ce que tu veux j’en sache, je crois qu’elle rappe à moins que ce soit du Ranenbi
  • Le Ranenbi ? Mais où est-ce qu’ils vont chercher tous ces noms ?
  • Mais celle-ci je suis sûre que tu la connais, elle est même connue pour… pour son fessier…
  • Ah mais tu te trompes, elle s’appelle pas Raiyoncé, c’est Jessica Lopez.
  • Mais non celle-là je la connais très bien. Et c’est pas Jessica son prénom, c’est Jerry. Je le sais, mon petit-fils l’adore.
  • Bon pourquoi tu voulais me parler de cette Raiyoncé ?
  • La dame du 268, tu sais celle qu’a 3 chiens et qui passe son temps à se vanter ?
  • Oui, qu’est-ce qu’elle a encore raconté ?
  • Alors cette fois elle s’est surpassée. Elle a voulu me faire croire que la cousine du petit-fils de sa belle-sœur a fait une fouille au corps à cette Raiyoncé à l’aéroport.
  • Une fouille au corps ? Mais pourquoi ?
  • Elle est agent de sécurité.
  • Quel métier tout de même. C’est dégradant !
  • Comment ça dégradant ?
  • Tu te rends compte : fouiller de parfaits inconnus, leur mettre les mains partout. C’est répugnant.
  • Tu as de ces idées rétrogrades toi. On n’est pas dans les années 30. Je ne vois pas du tout ce qu’il peut y avoir de répugnant à vérifier si quelqu’un porte une arme avant de monter dans un avion.
  • Pour ce que j’en dis, c’est un métier de pervers.
  • C’est toi qui a l’esprit mal tourné.
  • Ah bon, c’est moi qui ai l’esprit mal tourné. C’est plutôt toi qui es tordue, oui. C’est toi qui es venu me raconter ton histoire indécente.
  • Mais quelle histoire indécente ? Je voulais juste te dire que la dame du 268…
  • Ah laisse la tranquille la dame du 268. La pauvre voulait surement te confier son désarroi d’avoir dans sa famille une femme au métier si infâmant et voilà que toi tu le colportes dans tout le quartier.
  • Mais je ne le colporte pas dans tout le quartier, c’est à toi que je le dis…
  • A moi aujourd’hui, A Mme Da Silva demain puis au boucher, à l’épicier…
  • On aura tout entendu. Hypocrite. En attendant, tu les a toujours écoutés, mes histoires. Tiens, je m’en vais. L’atmosphère devient irrespirable ici.
  • Oui c’est ça va-t’en. Comme si tu pouvais te passer de moi. A demain !
  • Tu peux toujours courir !
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